samedi 12 juillet 2008

Du 21juin au 10 juillet 2008 – Bocas del Toro/Cayos Zapatilla/Isla Escudo de Veraguas/Colon, Panama – 150 miles














Nous revoilà sur le web ! Ce n’est pas qu’on boude mais depuis notre arrivée au Panama, nous n’avons pratiquement pas de vent au mouillage. Pas de vent = pas d’éolienne qui tourne, pas d’éolienne qui tourne = pas beaucoup d’énergie a bord, pas beaucoup d’énergie a bord = utilisation restreinte de l’ordinateur, utilisation restreinte de l’ordinateur = pas de blog a jour CQFD…. Ca se passe comme ça chez Mac Donald !!! Sur que les clients d’EDF et d’Hydro Québec n’ont pas ces problèmes !!
Sinon quoi de neuf ! Jusqu’au 4 juillet, nous arpentons l’archipel de Bocas del Toro. Comme a chaque nouvelle escale, nous devons apprendre a quel endroit laisser Anesthésie locale en sécurité pour aller a terre, ou se trouve la banque la plus proche et les autorités du pays pour finaliser les papiers d’entrée et de sortie, ou se situe le supermarché ou le marchand de fruits et légumes le plus proche ? Comment fonctionnent les transports en commun ? Pouvons-nous trouver des pièces détachées pour le bateau ? Et quand on a réussi à répondre à toutes ces questions, alors on se paye un restau et on lit toutes les activités à faire dans la région… On ne s’ennuie pas, je vous assure !
Déjà, depuis notre arrive au Panama, il pleut a peu près tous les jours, de la vraie grosse pluie tropicale, après tous ces derniers mois sous un soleil de plomb. Nous récupérons toute cette eau qui tombe et n’avons jamais été aussi propre et hydrate. La plus belle journée sans pluie, ciel bleu et tout et tout a été le 2 juillet (on se demande pourquoi…). Quand il ne pleut pas, on visite les environs, c'est-à-dire l’île de Carenero juste en face de Bocas del Toro ou habitent principalement des indiens dans une extrême pauvreté toujours au milieu de leurs propres ordures comme dans tous les pays d’Amérique Centrale visites jusque la.
A quelques mètres de ces habitations, sont construites ou en train de se construire de luxueuses villas a louer….qui ne vont pas tarder a chasser tout ce petit monde local…Sinon le cote sud de l’île de Carenero est reste sauvage avec ses plages et ses rouleaux qui font le bonheur des surfeurs. Nous irons aussi sur l’île Bastimentos, a 10 minutes en ‘launcha » (grosse barque a moteur) nous promener dans le village typique avec ses maisons sur pilotis et ses petits chemins. Nous grimperons jusqu’au restaurant Thai recommande par MG et Teju mais porte close ! Le restau est ferme de mai en décembre, Nous continuerons de nous contenter de la nourriture locale c'est-à-dire poisson ou poulet avec riz et haricots rouges !!! Comme vous pourrez le constater à la vue des sandales de Pepette, les chemins sont un peu gadouilleux sur l’île Bastimentos, surtout celui qui va jusqu'à la plage Wizard !!! Enfin, nous irons également, toujours en launcha, jusqu'à Changuinola, sur la cote du Panama. 45 minutes de barque dans la jungle ou nous emprunterons un canal (anciennement creuse pour le transport des bananes) et borde de quelques rares maisons indiennes. Super beau !!! Notre conducteur de launcha connaît manifestement les lieux par cœur et ne traîne pas en chemin déboulant a plus de 15 nœuds dans ce chenal étroit (adrénaline garantie !). Il devra quand même ralentir à la vue d’une vache traversant le canal…De Changuinola, village entourée de plantations de bananes, nous reprendrons un bus pendant une heure a travers montagnes et vallées verdoyantes pour nous rendre a Almirante (village où il n’y a absolument rien à voir). Puis re-launcha pour traverser l’archipel et rentrer a Bocas del Toro. Une belle p’tite boucle quoi !!! Un jour de pluie, nous allons boire un de ces excellents jus de fruits naturels au restau « Le Pirate” et rencontrons 3 routards français du pays basque et de Bordeaux. Le courant passe assez vite et nos 3 baroudeurs sont intéresses, voire intrigues par notre vie a bord. Du coup, nous les invitons le soir pour l’apero, puis finalement, après le dîner bien arrose tout le monde dormira a bord d’Anesthésie. Ils avaient l’air bien contents en tout cas !!! Enfin à Bocas, nous ne rencontrerons qu’un seul bateau français, « Le Sashay » et leurs propriétaires, Sophie et Bruno qui ont a peu près nos ages. Famille recomposée avec 3 filles a bord (de 7 a 12 ans) et un 4eme bébé prévu d’un jour a l’autre (tu vois Bertrand, y a pire que toi !!!), Sophie et Bruno ont acheté leur bateau il y a quelques années a Key West et toute la petite famille, qui n’avait jamais navigue, a fait directement Key West/Cathagene en Colombie comme première sortie en mer (19 jours de mer !!!). Y en a qu’on la moelle !!! En tout cas, ils vivent depuis 2 ans à Bocas del Toro ou leurs filles sont scolarisées. Encore 3 belles saucisses débrouillardes qui parlent français, anglais et espagnol couramment et connaissent tous les ragots du coin !!!
Le 4 juillet, après un salut a nos amis des bateaux « Scorpio » et ‘Ednbal », nous quittons Bocas, laissant les nombreux américains présents fêter ‘Independence Day » et faisons 20 miles pour aller jusqu'à Cayos Zapatilla composées de 2 îles dessertes couvertes de cocotiers. Nous allons faire le tour d’une île a pied en dérangeant quelques serpents verts pétards !! Nous hésitons à rester une journée de plus mais quand nous apprenons que nous devons payer 20 $ US par jour, sic, la décision est prise ! Des 7h30 le lendemain, nous levons l’ancre pour continuer notre route vers Escudo de Veraguas, encore une île déserte mais non payante cette fois !!! Nous mettons Anesthésie locale à l’eau histoire d’aller se dégourdir les jambes. Près du rivage, une barre de rouleaux nous complique l’accès à la plage. Malgré les coups de rames muscles du capitaine pour surfer, une vague, mal négociée, nous prend de travers et nous propulse à la jaille !!Apres avoir recrache la tasse ingurgite, nous récupérons in extremis tout ce qui flotte : chaussures, écope, rames, veaux, vaches, cochons, couvées (heureusement l’appareil photo est dans un sac étanche !!!) et ramenons tant bien que mal l’annexe appesantie par 200 litres d’eau, a la plage. Nous passons sous silence la technique pour refaire flotter notre esquif. Apres une courte promenade sur l’île couverte d’une végétation tropicale dense, nous revenons au pas de charge a notre point de départ, littéralement dévorés par les moustiques locaux (on se serait cru dans les Laurentides a la Saint Jean, sans filet!). En repartant, pour éviter un deuxième roule boule dans les vagues, nous marchons dans l’eau jusqu'à la taille, poussant notre radeau de survie pour dépasser la zone critique de déferlement, technique qui a l’avantage d’éloigner nos assaillants. Coups de reins et double salto inverse seront nécessaires pour remonter dans l’annexe. Le capitaine remet les rames et souque hardiment pour nous éloigner le plus rapidement possible. De retour au bateau, les 2 chiens mouilles reprennent vie en s’esclaffant.
Le 7 juillet (la saint Oberschtroumfurer !!!), pousses par une légère brise de sud ouest, nous déhalons vers Colon, porte d’entrée atlantique du canal de Panama. Equipes depuis peu d’une mini pompe de cale, le capitaine s’est allége de la corvée d’épongeage des fonds et retrouve les joies de la navigation. Cependant, en fin de parcours, l’électronique de bord nous fera faux bond, certainement « flashée » par les nombreux orages subis dernièrement…VHF et GPS ont rendu l’âme… Dur pour le moral et sûrement pour le porte monnaie. A 10 miles de l’arrivée, le vent tombe, obligeant l’équipage a lancer le pete a feu. Capitaine échaudé craint l’eau chaude dans le diesel et entame par sécurité une petite purge de routine. Bien lui en prend, le décanteur, une fois de plus est a moitie plein d’eau. Valse de purges jusqu'à l’ancrage. Encore un stress supplémentaire car, arriver dans une des zones maritimes les plus fréquentée au monde, il n’est pas souhaitable de se retrouver en panne au milieu d’un trafic intense. Finalement, c’est dans une mer formée rapidement par de gros grains, que nous passerons les digues de Colon pour nous rendre au mouillage majoritairement fréquenté par des voiliers français. Chouette ! Pour une fois ! Nous retrouvons avec plaisir notre Guy de Providencia, rebaptise pour la circonstance lézard dundee !!!
Troisième ville du Panama, Colon est non seulement hideuse mais est aussi réputée pour son taux élevé de criminalité. Tout le monde nous invite à prendre un taxi pour le moindre déplacement. Malheureusement, il semble que nous devrons rester quelques temps ici en escale technique. Affaire à suivre….