dimanche 29 novembre 2009

Dock party au maritime museum
Pour les cinephiles: Fargo aux olympiques
Petit bolide econologique
Vallee de la Fraser
Gastown son horloge a vapeur et ses merveilles
kil et bo mon velo!
Stanley park, sa fontaine
Stanley park, premieres nations
Stanley park, ses 10 kms de bord de mer
Steveston, entree du bras sud de la Fraser
Downtown Vancouver a la belle saison


Bonjour les amis ! Voici, la chronique francophone, en direct de la Colombie Britannique ou nous sommes depuis 4 mois déjà (dont presque 3 à Vancouver).
Nous avons bénéficié d’un temps superbe jusqu'à mi octobre ce qui nous a permis de découvrir la ville sous de magnifiques éclairages d’automne : Stanley Park, immense espace de verdure a l’ouest du centre ville, Gastown, quartier très proprinet, Chinatown très chinounet, Steveston, port de pêche à l’entrée du bras sud de la rivière Fraser…Sans parler des montagnes proches qui nous tendent les bras.
Grace au dévouement et a la compétence de notre équipe logistique montréalaise, nous recevons nos affaires de la belle Province acheminées par autobus et le capitaine retrouve son beau vélo orange (merci Bebec, MG et Emma !).
Des la mi octobre, le temps se gâte et nous avons d’ores et déjà baptisé Vancouver ‘le pot de chambre du Canada » (pouvez-vous imaginer ? Pire que Rouen, pire que la Guyane française !!). Il vase tous les jours, soit un petit crachin Breton, soit une douche écossaise sans interruption depuis des semaines et le pire, c’est que c’est normal parait-il !!!!! Alors ca, la grisaille et la pluie, on avait bien perdu l’habitude !!! Heureusement, la neige n’est pas si loin, 75 kms environ plus au nord et ca ski déjà, soit en ski de fond, soit en ski alpin (information observée de visu par les protagonistes). Réalisez- vous donc l’état de fébrilité dans lequel se trouve le capitaine (Pepette, c’est quand qu’on achète des skis, ce soir ? Non ? Demain soir alors ? Non ? Après-demain soir alors ?...
C’est aussi vers la mi-octobre que nous commençons à chercher activement du travail. Et, chercher du boulot, c’est du travail et c’est toujours aussi épanouissant !!! Des heures de recherche sur internet, des dizaines de CV envoyés, des employeurs qui nous annoncent par e-mail qu’ils vont nous contacter prochainement (on attend encore !!) et des annonces ou il faut être compétent (mais pas en 2 mots comme dirait Gillou !), disponible 24 h/24h et savoir parler le mandarin pour des salaires modestes. Nous avons appris récemment que la Colombie Britannique avait le salaire minimum le plus bas du pays alors que le cout de la vie dans la province est le plus haut du Canada !
Nous persistons cependant dans nos recherches et début novembre, tout se précipite en quelques jours. Le capitaine envoie un e-mail de suivi a toutes les compagnies d’ingénierie préalablement contactées et le lendemain, il a un premier entretien téléphonique in English (il progresse.. il a remplace les « what’s the matter ? par ‘what do you mean ?’, puis un second entretien dans la compagnie le lendemain avec stage de sécurité. L’affaire est dans le sac. Il va remplacer, pendant les 3 prochains mois, un technicien malade sur un chantier au nord de Vancouver. C’est le démarrage d’une usine de traitement d’eaux (la plus grande du monde mondial nord américain) perdue dans la pampa. Nous courrons donc acheter des chaussures de sécurité et louer une voiture pour que le capitaine puisse honorer son premier jour de boulot !!! Quant a l’amiral, elle envoie, par une journée pluvieuse, son CV a tous les gros cabinets d’avocats de Vancouver. Le lendemain, appel pour un premier entretien avec les Ressources Humaines, puis second entretien avec l’avocat en immigration du bureau. La aussi, ca fonctionne et nous reprenons tous les 2 la routine des gens qui travaillent : réveil au clairon, repassage, transports en commun pour les uns, voiture pour les autres, boites a lunch, réunions au sommet, d’ou il faut vite redescendre, pour aller assurer toutes les ‘urgences’, badge pour l’ascenseur, mots de passe pour l’ordinateur, mot de passe pour la photocopieuse, mot de passe pour rentrer, mot de passe pour sortir….etc., nous en attrapons des « mots » de tête !!! Quel monde débile ! Le voyage est deja si loin ! Toutes ces inepties feraient-elle regretter la navigation à Pepette ? Mais nous n’entérinerons pas, vous connaissez cela bien mieux que nous.
Vancouver est très cosmopolite. Nos collègues sont brésiliens, iraniens, indiens, britanniques, hongrois sans parler des asiatiques omni présents ici. Dans certaines bibliothèques, à part évidemment les livres en anglais, on ne trouve que des ouvrages chinois. Beaucoup de canadiens anglophones viennent de l’Ontario pour s’établir ici. Heureusement, de temps en temps, notre oreille (et non pas notre nez) repère soit des québécois, soit des français de France comme on nous appelle ici.
Etant donné que le capitaine travaille à 20 kms de la ville, nous avons acheté récemment un petit bolide économique qui devrait nous permettre de découvrir la région. Nous vous laissons deviner quelle sera la prochaine dépense. En tout cas, vendredi c’était la première paie depuis longtemps, qui a défaut de renflouer le bateau, gonfle bien le hérisson. Nous nous sommes offerts un bon restau français (fini le régime !).

dimanche 4 octobre 2009

Home sweet home Vancouver BC






Voici un petit apercu de notre nouveau chez nous avant de tirer les rideaux pour un gros dodo.
Pensiez vous vraiment que nous vous laisserions sans nouvelles? C'est mal nous connaitre!!
De loin en loin nous vous informerons de notre evolution chez nos amis de l'ouest...
A bientot







mardi 29 septembre 2009

Du 30 aout au 26 septembre 2009 – Nanaimo / Bowen island / Vancouver B.C. – Canada – 45 miles.

Merci a tous de nous avoir suivi jusqu'ici
Village olympique avant ses splendeurs
Soleil du soir sur sommets enneiges
Squamish, sur la route de Whistler
Notre nouvelle adresse
Quartiers d'hiver
Divers quartiers
Visite des copines de Montreal l'hiver dernier
False creek, centre ville de Vancouver
Vancouver by the sea
Bowen island marina
Suicide a la binouze ou il etait un foie
Ca biche Teju!!!
Mouillage profond a Bowen
Mont Gardner
Enfin le soleil
Patience recompensee
Touche pas a mon pot, ou voisin en fumette
Colombie britannique, nuages, mer et montagnes

A la demande de nos chers lecteurs O combien assidus (combien êtes-vous au fait ? levez la main !!!), voici la narration, suite et fin, de nos tribulations nautiques.
Comme, après de nombreuses démarches infructueuses sur le web, nous désespérons de trouver facilement une marina, nous décidons d’écourter nos ballades plus au nord et projetons d’atteindre Vancouver en deux ultimes étapes. Passons sous silence les avatars habituels de dernière minute au mouillage, ou la veille du départ, deux abrutis, pardon, deux bateaux Américains, à couple, jettent une seule ancre juste …devant nous (le bateau acier aimante t-il les picroutes ?) et partent se goinfrer a terre. Eclusant tranquillement une mousse chez notre ami Pierre, nous sautons dans l’annexe et retournons à bord constatant que nos deux branquignols dérapent sur nous. Nos deux hurluberlus rappliquent, alertés par un voisin les sachant à terre ; les autorités du port arrivent également entre temps, prévenus par les Tam Tam indiens. Les contrevenants sont cordialement priés de dégager par le ‘harbour patrol’, et s’exécutent, la queue basse, encouragés par les invectives acerbes de l’amiral (a ne pas déranger pendant l’apéro). Le lendemain, nous partons pour Bowen Island, petite ile à quelques encablures au nord ouest de Vancouver que nous atteignons après 30 miles au portant (enfin du vent dans le cul !) sous génois. L’unique mouillage de l’ile est occupé par quelques bateaux issus de la grande vague soixante huitarde rencontrée depuis la cote californienne. Nous mouillons dans 16 mètres d’eau (c’est beaucoup !) mais il n’y a pas mieux pour éviter les anicroches avec nos nouveaux voisins qui ne sont pas en mal de pote !!! (voir photo !). Nous passons une semaine a Bowen Island ou nous arpentons les différents sentiers de randonnée, notamment celui qui mène au Mont Gardner ou nous découvrirons, au sommet, après une heure d’attente dans le brouillard, un magnifique aperçu du relief de la Colombie Britannique. Nous aurons également droit a 48 heures de pénitence a bord pour cause de mauvais temps, le capitaine n’étant pas serein avec une pioche accrochée par 16 mètres de fond (mais ca a tenu !!!). C’est le 8 septembre que nous entamons notre dernière étape vers la ville de Vancouver, destination finale de notre périple entamé pratiquement 2 années auparavant. Nous rentrons dans la baie de False Creek, unique mouillage de la ville, réglementé par un système de permis. Nous y retrouvons nos deux teutons préférés, Timo et Sandra, avec qui nous passons quelques jours avant leur départ pour Victoria ou ils ont décidé d’hiverner. Nous dévalisons ensemble les débits de boissons et de tabac pour fêter nos retrouvailles et refaisons le monde. False Creek est une baie très protégée située au sud du centre ville de Vancouver, ce qui nous permet d’appréhender cette ville jusqu'à présent inconnue. Nous mettrons un certain temps à nous réhabituer aux gratte-ciel et à la vie urbaine. Des notre arrivée, nous partons en pèlerinage a la recherche d’une marina pour Anesthésie. Très vite, nous constatons que nos craintes se confirment. Contrairement à toutes les publications nautiques éditées, Vancouver n’est pas une destination appropriée pour les bateaux, la ville n’ayant pas investi, ces 30 dernières années, dans les infrastructures nécessaires pour accueillir une flotte toujours croissante. Les marinas existantes en profitent pour surévaluer leurs prix et choisir leur clientèle pour les rares places qui leur restent. Elles en arrivent à louer des pontons pour 6 mois à un tarif journalier mettant la location a plus de 1200 $/mois ! Pendant une semaine déprimante, nous accumulons les kilomètres à pied, de yacht club en marinas, pour nous entendre proposer les aberrations suivantes :
- Il y a une liste d’attente de 5 ans pour avoir une place et c’est 10 ans pour les gens voulant vivre a bord !
- Pour joindre un yacht club, il faut d’abord payer 10 000 $, attendre environ 2 ans pour obtenir une place que l’on paye ensuite environ 800 $/mois + électricité !
- Pour obtenir une place à quai dans la région nord de Vancouver, il faut acheter le bateau qui y est amarré. Et le capitaine de répondre « Existe-t-il alors un endroit ou couler le bateau que nous possédons déjà ? !!(en anglais dans le texte..)
- Ponton à vendre dans False Creek : 600 000 $
- Particulier qui sous-loue son ponton et demande 2000 $ en plus du prix de la location pour être le premier servi sur sa liste d’attente.
A ce stade de nos recherches, nous avons le moral dans les godasses...et pensons au suicide collectif a la Marlboro/binouze…
Lors de notre court passage à Victoria, nous avions entendu parler d’un bateau tasmanien, qui avait connu les mêmes problèmes lors de son arrivée à Vancouver, un an auparavant. A force de recherches, nous retrouvons le voilier et ses propriétaires, Chris et Margie, au Maritime Museum de Vancouver ou ils sont amarrés. Chris, étant devenu, entre temps, le ‘Dockmaster’ du musée, nous informe qu’il reste une place de disponible pour seulement un bateau lourd, le ponton proposé étant plus exposé a la houle que les autres. Loin de lui faire défaut, pour une fois les 11 tonnes d’Anesthésie sont reconnues a leur juste valeur et 8 jours plus tard, nous intégrons nos quartiers d’hiver au musée maritime de Vancouver (ferions-nous déjà partis du patrimoine historique du Canada ? dixit Gillosaure) ou nous sommes chaleureusement accueillis par nos différents voisins (a peine arrivés, une ‘dock partie’ est déjà prévue début octobre !). L’endroit est très joli et nous aimons déjà notre nouveau quartier situé dans le parc Vanier avec une vue imprenable sur le dowtown a l’est et sur les montagnes et l’océan a l’ouest. Seul point noir au tableau, les commodités (douches, lessive etc..) sont a 10 minutes a pied… Bénéficiant d’un temps superbe depuis des semaines, nous en profitons pour rendre Anesthésie confortable et habitable pour les prochains mois d’hiver (chauffage, électricité, nettoyage etc…). Nous reprenons aussi contact avec Annalise et Paul, les danois/canadiens rencontrés à Cabo San Lucas au Mexique, qui ont réintégré leur maison à Vancouver. Non seulement Annalise et Paul nous invitent à diner au très ‘select’ Royal Vancouver Yacht Club, sous l’œil de la reine Babette et de son rejeton Charlot en portrait dans le salon, mais également nous conduisent jusqu'à Whistler par cette fameuse route panoramique de laquelle nous pouvons admirer l’océan et les montagnes enneigées de cette région prometteuse. Le lendemain, nous sommes invités à diner chez Jurek et Channing, un jeune couple americano/canado/ polonais connus au café internet ou nous allons souvent faire nos recherches de boulot (parce que vous n’êtes peut être pas au courant mais il faut renflouer le cochon !!!). Jurek et Channing sont récemment arrivés à Vancouver après avoir vécu 7 ans sur la rue Papineau a Montréal (des anciens voisins en fait !!!). Nous essayons ainsi d’organiser tranquillement notre nouvelle vie qui est agrémentée récemment par de sympathiques rencontres.

Nous remercions infiniment tous nos lecteurs qui nous ont patiemment suivis et soutenus pendant ces 2 années de voyage au gré de nos bonnes et mauvaises fortunes de mer. Leurs e-mails et/ou commentaires revigorants nous redonnaient, a chaque fois, le coup de pied au cul nécessaire pour aller de l’avant. Le capitaine et son amiral seraient ravis de les accueillir, (pas tous ensemble, SVP), ne leur fournissant que le gite et le couvert, le transport n’étant pas inclus.


Si vous trouvez notre écriture un peu penchée, c’est que nous essuyons aujourd’hui notre premier coup de vent dans notre résidence hivernale. Anesthésie tire sur ses amarres, son gros derrière bougeant sous les rafales a 35 nœuds et la houle du bassin. Nous n’en avons donc pas fini avec le flux et le reflux qui font marée ???

samedi 29 août 2009

Du 8 au 29 aout 2009 – Roche Harbor, WA – Etats-Unis/Sidney, B.C./Victoria, B.C./Salt Spring Island, B.C./Thetis Island, B.C./Nanaimo, B.C. – Canada –

Ca plane pour moi!
Feerie olympique
Un petit air de Quebec
Mug en bois!
Les travaux de je recule ou bois flotte
Peche d un miracule
Dodd Narrows et fin de ses frayeurs
Acceleration instantannee (voir cadran bas gauche)
Entree du goulet, mieux vaut etre au courant
Thetis Island
Corail de Colombie Britannique
Mont Maxwell
Taxi brousse de Victoria ou bateau mickey mouse
Victoria hotel vert
Parlementer avec le calumet de la paix
De retour chez nous


Nous quittons les San Juan Islands en territoire américain et le 8 août, nous effectuons notre entrée au Canada près de la ville de Sidney, située sur l’île de Vancouver. Nous allons visiter cette nouvelle bourgade et retrouvons les repères connus de notre deuxième pays : l’affichage bilingue, la météo en français, le paiement interac, la MEC et les chansons de Céline au supermarché… Nous rencontrons Jacques et Elizabeth sur ‘Sandetie’, premier bateau français depuis le Panama et passons deux soirées sympathiques avec eux, dont une encore très arrosée pour le capitaine qui devra dormir avec le seau au pied du lit… Par une belle journée de pluie, nous prenons le bus pour la ville de Victoria et passons une journée agréable dans la capitale de la Colombie Britannique que nous trouvons très ‘British’. Nous rentrons au bateau ou une surprise nous attend : il n’y a plus d’Anesthésie Locale au ponton ou nous l’avions attachée !!! Panique ! Etant toujours fixée en 2 points, nous avons du mal à croire que les 2 nœuds puissent s’être détachés. Nous avons encore plus de mal à croire qu’après avoir voyagé en Amérique Centrale, c’est au Canada qu’on va nous la voler. Nous voyant tourner comme 2 âmes en peine, un bateau voisin nous informe qu’il a vu le personnel de la marina détacher l’annexe et l’emmener dans une certaine direction. Les bureaux de la marina étant fermés (il est plus de 17 heures), nous parcourons tous les pontons a la recherche de l’annexe. Près de 2 heures plus tard, nos recherches demeurent infructueuses et notre angoisse monte. Nous voyons un homme, style manager, sortir des bureaux de la marina et lui expliquons nos misères. Monsieur nous prend de tres haut et nous explique que nous n’avons pas à laisser notre annexe à un ponton de marina privée. Le capitaine lui demande alors si nous devons rentrer a la nage et notre interlocuteur s’esquive (c’est un homme tres occupé dit il) et nous recommande d’aller au ponton de diesel, encore ouvert, consulter les employés pour savoir ou a été mise notre embarcation. Nous rencontrons 2 jeunes employés sympas au ponton qui nous confirment que le patron pique des crises avec les annexes et les fait régulièrement changer de place !!!! Ils nous indiquent 2 endroits ou l’annexe a pu être mise mais nous avions déjà vérifié auparavant sans résultats. Le capitaine, qui ne l’a trouve pas drôle du tout, annonce que si l’annexe n’est pas retrouvée tout de suite, il appelle la police pour faire une déclaration de vol. Ca s’agite tout de suite un peu plus dans le bureau et un des employés propose de nous emmener en barque a la recherche d’Anesthésie locale. Nous finissons par la trouver, toute seule, au bout d’un ponton privé ou une matronne en furie nous attend et nous insulte pendant 5 minutes car nous sommes amarrés a SON ponton. Nous lui exposons la situation et madame finit par se calmer. Nous récupérons Anesthésie locale mais les pelles ne sont plus la. Re panique. Finalement, nous les retrouvons quelques mètres plus loin ou la matronne en furie les avait jetées…. Nous finissons par rejoindre le bateau à la nuit tombée. Welcome to British Colombia !!!!! Etant donné que les relations avec le voisinage sont chaleureuses, nous levons l’ancre pour nous rendre a Salt Spring Island, plus précisément au village de Ganges Harbour, réputé pour son ‘Farmer’s Market » du samedi. Malgré les transports publics quasiment inexistants, nous partons une journée marcher dans l’île et grimper jusqu’au sommet du Mont Maxwell d’où nous pouvons admirer les nombreuses îles du détroit de Haro. Le retour se fait en stop, et nous sommes pris par le vétérinaire du coin qui a appris le français à Aurillac…. La prochaine étape nous emmène dans l’île de Thetis ou le soleil, plutôt rare en ce moment, nous accueille. Le paysage est joli et nous commençons à admirer le relief de la Colombie Britannique. Nous alternons farniente et préparation de notre nouvelle ‘installation’. Les CV son repris et mis a jour et les recherches commencent sur Internet pour trouver une place pour le bateau a Vancouver. Ce dernier point s’annonce difficile car toutes les marinas contactées nous annoncent 5 ans d’attente…. Nous continuons notre chemin quelques jours plus tard vers la ville de Nanaimo, située sur l’île de Vancouver, et séparée de la ville du même nom par le détroit de Georgie. Durant cette navigation, nous devons embouquer un étroit passage entre 2 îles ou nous savons le courant fort. A l’entrée du détroit appelé ‘Dodd Narrows’, nous sommes littéralement aspirés par un courant puissant nous faisant accélérer de 4 a 11 nœuds !!!. A la sortie du goulet, d’énormes marmites (tourbillons) font dévier Anesthésie de 90 degrés en le couchant par le travers. En essayant de contrôler avec la barre, nous nous retrouvons chahutés et couchés dans l’autre sens après un tour sur nous-mêmes de 180 degrés. Procédant par petits coups de barre, le capitaine arrive à redresser l’embarcation et à modifier son cap pour s’extraire des bouillons meurtriers. Ouf !! On ne fera pas ça tous les jours !!! Nous jetons l’ancre quelques miles plus loin entre la ville de Nanaimo et le parc provincial de Newcastle que nous découvrirons en arpentant ses sentiers. En mouillant la pioche, nous derapons et devons remonter l'ancre. Les pattes coincees dans le jas, un crabe, englue dans de la vase, s'offre comme diner !!! Nous avons bien du mal à quitter Nanaimo ou nous pouvons continuer nos recherches à la bibliothèque toute proche. Nous socialisons a nouveau, avec Pierre, un français de Tahiti qui revient d’une visite en Alaska et Olivier et Yee, un jeune québécois et sa compagne vietnamienne, nouvellement arrivés dans le monde de la voile. Le café, la bière et le vin coulent a flot ! Nous ‘traînons’ volontiers dans le coin d’autant plus que l’unique mouillage de la ville de Vancouver est limité à quelques jours par mois nous obligeant a intégrer rapidement une marina. Le mois d’août n’étant pas le mois le plus actif pour les affaires, nous reportons a début septembre notre arrivée dans notre future ville d’adoption.