mercredi 29 avril 2009

Du 18 au 28 avril 2009 – Mazatlan/Los Frailes/Cabo San Lucas – 210 miles












Finalement, le moteur hors bord finira sa carrière dans une poubelle de Mazatlan. Après avoir été réparé par notre ‘spécialiste’ pendant une semaine, il n’a fonctionné qu’un bon quart d’heure, on va dire, pour se taire a jamais. Le capitaine, après avoir mécaniqué une dernière fois dessus, a finalement appliqué la solution finale… Nous n’avons désormais que ses gros bras musclés pour nous emmener a terre… Quand on n’a pas de moteur, on a des bras ! Le 20 avril, nous quittons le confort de la marina Singlar pour filer plein ouest vers la Baja California, dernier état mexicain, ou plus de 750 miles de navigation (en ligne droite) devront être tombés avant d’arriver aux Etats-Unis. Pendant 48 heures, nous traversons la mer de Cortes et subissons a peu près tous les secteurs de vent. Nous arrivons au petit matin, près du mouillage de los Frailes (les moines en espagnol), bien difficile à discerner dans un brouillard épais (le dernier remonte à la cote est des Etats-Unis, il y a presque 2 ans). Nous devinons la cote au dernier moment et le soleil se lève sur un paysage magnifique : dunes de sable, rocailles et désert. Nous passons 2 jours dans cet endroit, à nager dans les eaux turquoises et à explorer les environs. Nous marchons, notamment, sous un soleil de plomb, jusqu’au Cabo Pulmo tout proche, mais, sans lever le pouce, l’auto stop fonctionne bien sur ce chemin ou les rares locaux ou touristes motorisés nous proposent le siège arrière. Nous ferons même notre B.A. du jour en désensablant un winnibago (camping car) américain qui s’est aventuré trop prés de la plage ! La prochaine étape nous emmène à Cabo San Lucas, pointe sud de la Baja California. La également, nous arrivons au petit matin et pouvons admirer le lever du soleil sur ‘El Arco », arche naturel qui sépare la mer de Cortes de l’océan pacifique et apercevons notre premier loup de mer, aussi gros mais plus rare que les ‘fucks’ a bannière étoilée que nous rencontrons souvent. Nous mouillons dans la grande baie de San Lucas à coté du yacht «Attessa » (avec son hélicoptère dessus) cher à notre ami Riquito (voir rubrique de mars dernier à Melaque). Alors, pour ceux qui cherchent un endroit ‘branché’ en Baja California, c’est Cabo San Lucas ! La plage, bordée d’hôtels, est bondée ! Il y a de tous, du body builder qui roule des épaules a la vieille peau retendue en passant par la pitoune rouge vif. Il y a aussi pas mal de kékés sur l’eau : jet skis qui font danser Anesthésie toute la journée, innombrables petites barques et bateaux en tous genres (simili gallion de Pirate des Caraibes, trimara sans mat en passant par les anciens voiliers de la Coupe America !) pour promener le touriste a toute heure. Etant mouillés assez près de la plage (près de 100 mètres d’eau dans la baie), nous avons droit à l’animation et à la musique a fond toute la journée (en général, on commence a 7 heures du matin avec Les Doors et on finit vers minuit avec le groupe Abba !). Nous nageons tous les jours jusqu'à la plage et avons amélioré notre record de vitesse à la brasse afin de ne pas nous faire découper par un jet ski. Pour nous échapper de cette faune particulièrement présente le week end, nous traversons la baie pour nous rendre sur la Playa del Amor beaucoup plus calme, coté mer de Cortes. Juste en face, coté Pacifique, s’etend la Playa del Divorcio, beaucoup plus houleuse ! Nous sommes 3 voiliers au mouillage et avons fait connaissance d’un second bateau qui va jusqu’a Vancouver (ye !!). Annalise et Paul, 75 ans bien tassés, pêche d’enfer, sont canadiens, et ont passé les 11 dernières années sur l’eau, du Canada à la Finlande, en passant par la Caraïbe et l’Amérique Centrale avant de retourner a la maison. Nous passons un après-midi avec eux à discuter météo et route à faire. Apres tous les rabat-joie démoralisateurs rencontrés sur l’eau (vous n’y arriverez jamais !), on trouve Annalise et Paul bien rassurants même si ce ne sera pas facile. Nous passons nos journées a faire des provisions car la cote pacifique de la Baja est dénuée de centre d’approvisionnement corrects et attendons une bonne météo pour nous lancer dans cette longue remontée face au vent et réputée difficile.
PS 1 : Apres 3 changements d ordinateur, plus de 2 heures a essayer d afficher le blog et 3 copiages des photos, voici enfin le blog a jour, petits chanceux !!! Nous nous passons des commentaires photos et vous laissons le soin de les trouver. Les meilleurs seront publies.
PS2 : Nous recevons depuis 2 jours des e-mails soucieux concernant la grippe du porc (dommage, on commencait a retrouver de la bonne charcuterie !!). Ici, silence radio sur ce probleme, jamais entendu parler (Catherine n a pas de groin et Gillou n a pas la queue en tire bouchon!). Mefiance tout de meme sur le proverbe bien connu "une femme dans chaque port et un porc dans chaque femme".
De toute facon, ne vous inquietez pas, tant que le riz et les fayots ne sont pas contamines, nous ne risquons rien.

vendredi 17 avril 2009

Du 3 au 17 avril 2009 Bahia de Matanchen/San Blas/Mazatlan, Mexique – 130 miles

Costumes: Donald Cardweld

Decor: Roger Hart

Cow-boys lands : where is John Wayne ? Vaquero tierra : donde esta Juan Wayne ?

petit air de Fontainebleau

Vallee de los Monjes et ses monolithes
Pres du village de Cusarare
Vallee a rides

Far far ouest au Mexique

Entre Creel et Guachochi en motobylette
El mirador, Posada Barrancas

Divisadero, le marche des indiens Raramuri

Reves d'escalade

Divisadero

Posada Barrancas

Los Mochis/Chihuahua en classe economique

Emerveillement dans le train el chepe

Vue du train

Entree dans Barranca del cobre

Mazatlan vu du phare

Des peches a confesser ?

Mazatlan/Los Mochis/Barranca del Cobre/Chihuahua/Durango/Mazatlan (bus/train)

Une journée de visite au village de San Blas près, de la baie de Mantacrain)hen, nous parait bien assez et c’est de nouveau le départ pour 130 miles plus au nord ouest. 2 journées de navigation seront nécessaires, a tirer des bords encore et toujours face au vent (en doublant la distance a parcourir), tout ça pour être obligés de se ralentir la deuxième nuit afin de pénétrer dans la zone des marinas de Mazatlan au petit matin car l’entrée entre les digues étroites est assez mariole avec la houle de l’arrière. Visite de Mazatlan qui, contrairement a d’autres villes, ne nous a pas enchantés plus que ça. Nous avons trouvé son centre historique minuscule au milieu de bâtiments hétéroclites et de no man’s land. Seul l’intérieur de sa cathédrale nous a plus et en cette veille de week-end pascal, la file d’attente pour le confessionnal est impressionnante. Des dizaines de curés sont débordés !!! (Pervertis les mexicains ou trop dévots ?). Apres quelques préparatifs, nous voici en route pour aller découvrir la Barranca del Cobre, composé de 20 canyons (le plus grand canyon du monde mondial), après celui de Namibie en Afrique et celui du Colorado chez nos copains des states. De plus, une partie de ce canyon n’est desservi que par le train, el chepe, qui relie le Pacifique à la ville de Chihuahua. Nous nous rendons dans un premier temps jusqu'à ‘Los Mochis’ et longeons pendant 7 heures de bus la mer de Cortes. Le lendemain, nous nous levons aux aurores pour pouvoir obtenir des billets de train en cette semaine sainte ou beaucoup de gens voyagent. Le taxi, qui nous emmène à la gare, nous entendant parler français, se fait un devoir de nous mettre Nana Mouskouri, histoire de nous réveiller !!! La salle d’attente de la gare est déjà bien pleine (il est 5 heures du mat !!) et on se croirait figurants dans un film avec John Wayne. Il y a du cow-boy au mètre carré. Pas de doute, nous rentrons dans le pays des Rancheros !!! A 7 heures du matin, nous partons accompagnés de 2 jeunes étudiants grenoblois. Apres 3 heures de train, nous commençons a voir un paysage beaucoup plus escarpé, ponctué de falaises, de rivières encaissées et de pinèdes clairsemées. Entre 2 voitures, les portes pour descendre sont ouvertes a mi-hauteur et permettent au voyageur de mitrailler les différents paysages. Vers 16 heures, nous sommes les seuls à descendre au village de Posada Barrancas ou le senor Don Pedro Diaz, chapeau de vaquero vissé sur la tête et santiags aux pieds, attend le touriste potentiel au volant de son truck afin de lui proposer ses cabanas pour la nuit. Nous passons 2 jours dans son affaire familiale a ingurgiter les ‘bons’ repas de la senora Diaz a base de riz et de (devinez quoi !!!) haricots !!! Pour digérer le tout, nous ne nous lassons pas de marcher le long d’arêtes, surplombant l’intersection de 3 canyons spectaculaires. Nous déambulons pendant plusieurs kilomètres poussant toujours plus loin, d’arêtes en arêtes, jusqu’au village de Divisadero avec son marché artisanal tenu par les indiens Raramuri, habitants déshérités de cette contrée. La prochaine étape nous emmène jusqu’au bourg de Creel, endroit incontournable pour tous les visiteurs, point de départ de nombreuses excursions organisées. Ne pouvant malheureusement pas tout découvrir, nous prenons l’option de louer un scooter pour étendre notre rayon d’action. A 2300 mètres d’altitudes, gants et bonnet sur la tête, nous partons avec notre bolide sur la route de Guachochi pour atteindre le fond d’un des nombreux canyons. Route sinueuse, a-pics époustouflants, vallées encaissées, le paysage, sous un ciel bleu lumineux, est de toute beauté. Nous faisons demi-tour a regret, ne souhaitant pas tomber en panne d’essence dans cette zone pas vraiment fréquentée. On finit quand même notre périple par une petite boucle et nous retrouvons dans la vallée de los Monjes ou nous attend un paysage aride, parsemé de monolithes rocheux. Comme dirait le capitaine, on se croirait à Fontainebleau !!!! Le lendemain, nous continuons notre route vers Chihuahua et laissons derrière nous cette magnifique région ou il y aurait tant à faire qu’un mois n’y suffirait pas. Il faudra revenir !!! Nous arrivons a Chihuahua ou nous prenons un billet de bus pour Durango et laissons le sac a dos a la consigne (fermeture a 20 heures) pour visiter la ville pendant les quelques heures qu’il nous reste a tuer. A part ses nombreux magasins de santiags (quel choix !!) et quelques places éparses, Chihuahua n’a pas vraiment de centre d’intérêt particulier. Nous prenons una camioneta à 19 heures pour retourner au terminal de bus afin de récupérer nos affaires. L’heure tourne et le chauffeur s’arrête souvent, discute avec ses copains avec qui il fait des transactions. Apres renseignements, il nous explique qu’il lui faudra plus d’1 heure pour se rendre au terminal. Affolés par ce délai trop long, il nous conseille de changer de bus pour un plus rapide. Nous voici alors dans un second bus, aussi lent que le premier. Tout cela finira dans la rue a courir après le premier taxi qui passe et qui nous emmènera a la consigne ‘just in time’ avant la fermeture. Qui a dit qu’il n’y avait pas de stress en voyage ? Nous roulons toute la nuit pour arriver au petit matin a Durango ou un paysage de western nous attend : plaines arides, montagnes, chevaux et bien sur cow-boys a gogo. Les environs de Durango ont d’ailleurs été le lieu de tournage de moult films dont le dernier Zorro ou Bandidas. Nous folâtrons toute la matinée dans Durango avant le retour sur Mazatlan par une des routes les plus spectaculaires du Mexique. Nous prévoyions un arrêt a El Salto pour profiter un peu de cette région mais les infrastructures touristiques inexistantes et les hôtels délabrés nous pousserons a continuer sur Mazatlan. Sur plus d’une centaine de kilomètres, une route sinueuse, surplombant des canyons, serpente a quelques 2000 mètres sur une arête centrale permettant de découvrir, de gauche et de droite, des ravins vertigineux. Frustrés de ne pas pouvoir s’arrêter pour apprécier les lieux, nous regrettons qu’il n’y ait pas de logements ni de locations de véhicules le long de cette route enchanteresse. Apres les ‘trips’ temples Mayas, foret tropicale, îles et plages, volcans, voici terminé, a regret, le ‘trip’ canyon !
Encore quelques jours de maintenance, de lessives et d’approvisionnement et nous serons prêts a affronter la Baja California.

P.S. : Ayant diagnostiqué une panne électrique sur le petit moteur hors bord, (rupteurs défectueux et/ou bobine hors service), nous l’avons laissé a un ‘spécialiste » durant notre escapade pour qu’il règle le problème. Depuis notre retour nous attendons que la réparation soit finalisée et à chaque visite la réponse est toujours la même « puede regresar en 2 horas, por favor ?» Et viva Mexico !!!Bilan : 40 $ de pièces et 2 carters qui ne se remontent plus, robinet d’essence qui fuit…

















vendredi 3 avril 2009

Du 23 mars au 2 avril 2009 – Tenacatita/Chamela/Santa Cruz de Huanacaxtle/Puerto Vallarta/Chacala/Bahia Mantachen, Mexique – 193 miles

Chacala Maître nargueur
Chacala

Mouillage de la cruz sous la brume

Elle me fait tourner la tête (la bière)

Ne touche pas ma bière

Cours de danse du pitaine et de mitaine

Los arcos, symbole de Puerto Vallarta

Rotonda del mar et sa playmate

Sculpture de sable, comme aux iles de la madeleine

Puerto vallarta, le millennium

Soirée plateau télé

En tirant des bords vers Cabo Corrientes

Changement de quart..dur a réveiller

Chamela. Touque : Sac a main étanche pour débarquement sans annexe

Chamela. Niche aux oiseaux avec vue sur la mer.. de guano

Nous voici à nouveau tous seuls (Boouuh!!!!). Pas facile de laisser partir les copains. Surtout qu’on n’a pas vu un francophone sur l’eau depuis le Panama ! Quelquefois, on copine bien avec les retraites américains et/ou canadiens (seule population qui navigue dans ces contrées !) mais ce n’est pas pareil !!! En attendant, nous continuons notre chemin vers le nord ouest pour nous arrêter dans la baie de Chamela qui a un peu la même physionomie que Melaque et Tenacatita mais en moins joli. Etant donne que les vagues déferlant sur la plage sont conséquentes, nous allons a terre a la nage accompagnés de notre ‘touque’, sorte de bidon étanche récupéré chez les chinois de Guyane, (qui y conservaient des queues de porcs) ou nous mettons nos affaires (un super sac a main, quoi !). Le village de Chamela est comme tous ces minuscules villages mexicains qui bordent des plages isolées : pauvre et recouvert de poussière. On y trouve cependant une épicerie, quelques restaurants en bord de plage et après avoir bien cherche, un Internet pas vraiment ‘high speed’ !!! Nouveau départ une journée après pour la région de Puerto Vallarta située 100 miles plus au nord. Nous vérifions la météo car nous devons passer le Cabo Corrientes qui, comme son nom l’indique, est un cap aux courants forts qui par bon vents, peut former une mer agitée. Bien entendu, le vent est de face et nous tirons des bords toute la nuit. Les instructions nautiques conseillent de passer ce cap très tôt le matin, temps de la journée ou le vent est pratiquement inexistant, mais nous sommes tellement bien organisés et Anesthésie tellement rapide que ce n’est qu’en début d’après midi que nous passons cette mauvaise zone ‘comme une fleur’ (même pas malades !!!). Nous arrivons de nuit au mouillage de Santa Cruz de Huanacaxtle, au nord ouest de Puerto Vallarta, et avons bien du mal à reconnaître le petit village décrit dans notre livre. Une marina a été construite depuis, des hôtels plutôt luxueux s’alignent le long de la cote et nous essayons de nous trouver une place parmi la quarantaine de voiliers au mouillage. D’ailleurs, nous sympathiserons et échangerons des informations avec un couple de retraites de Vancouver qui, eux, souhaitent aller a… Montréal ! (Quelle idée tordue quand même !). Le surlendemain, nous découvrons le ‘vrai’ village de Santa Cruz qui se cache derrière les beaux hôtels. Nous prenons un bus et longeons la bahia de Banderas jusqu'à Puerto Vallarta. Nous sommes agréablement surpris par Puerto Vallarta que nous prenions pour une ville neuve construite de toute pièces pour les gringos. Bien que très touristique, le vieux Puerto Vallarta est une ville bien agréable avec sa promenade le long de la mer ornée de sculptures, ses jolies maisons, ses rues pavées a flanc de collines et l’ile Cuale ou les premiers habitants installèrent leur maisons. Nous passons ainsi une agréable journée dans cette ville qui est aussi la ‘capitale gay’ du Mexique. Avant le retour au bateau, nous faisons une razzia sur la baguette, le camembert et le chocolat dans un supermarché de la ville, histoire de se faire un petit repas digne de ce nom a bord !!! Le surlendemain, nous allons en bus jusqu’au village proche de Bucerias, beaucoup moins touristique que Puerto Vallarta, ou nous passons une partie de la journée. Le 31 mars, nous levons la pioche pour nous apercevoir que notre belle ancre Fortress achetée a Key West et soit disant garantie indestructible est tordue !!! (encore un truc a échanger aux Etats-Unis !). Nous partons pour 45 miles et la baie de Chacala. Le paysage jusqu’ici aride change peu a peu et devient plus vert. Nous arrivons avant la nuit dans la petite baie de Chacala ou il n’y a personne. Avec sa plage bordée de cocotiers et ses restaurants, la baie est jolie et surtout très verte ce qui nous change des panoramas connus depuis Puerto Madero. Apres une arrivée a terre a la nage, nous passons encore une journée de tourisme dans ce nouveau village. Nous voici maintenant 20 miles plus au nord dans l’immense baie de Mantanchen, pres du village San Blas. Affaire a suivre…