samedi 29 août 2009

Du 8 au 29 aout 2009 – Roche Harbor, WA – Etats-Unis/Sidney, B.C./Victoria, B.C./Salt Spring Island, B.C./Thetis Island, B.C./Nanaimo, B.C. – Canada –

Ca plane pour moi!
Feerie olympique
Un petit air de Quebec
Mug en bois!
Les travaux de je recule ou bois flotte
Peche d un miracule
Dodd Narrows et fin de ses frayeurs
Acceleration instantannee (voir cadran bas gauche)
Entree du goulet, mieux vaut etre au courant
Thetis Island
Corail de Colombie Britannique
Mont Maxwell
Taxi brousse de Victoria ou bateau mickey mouse
Victoria hotel vert
Parlementer avec le calumet de la paix
De retour chez nous


Nous quittons les San Juan Islands en territoire américain et le 8 août, nous effectuons notre entrée au Canada près de la ville de Sidney, située sur l’île de Vancouver. Nous allons visiter cette nouvelle bourgade et retrouvons les repères connus de notre deuxième pays : l’affichage bilingue, la météo en français, le paiement interac, la MEC et les chansons de Céline au supermarché… Nous rencontrons Jacques et Elizabeth sur ‘Sandetie’, premier bateau français depuis le Panama et passons deux soirées sympathiques avec eux, dont une encore très arrosée pour le capitaine qui devra dormir avec le seau au pied du lit… Par une belle journée de pluie, nous prenons le bus pour la ville de Victoria et passons une journée agréable dans la capitale de la Colombie Britannique que nous trouvons très ‘British’. Nous rentrons au bateau ou une surprise nous attend : il n’y a plus d’Anesthésie Locale au ponton ou nous l’avions attachée !!! Panique ! Etant toujours fixée en 2 points, nous avons du mal à croire que les 2 nœuds puissent s’être détachés. Nous avons encore plus de mal à croire qu’après avoir voyagé en Amérique Centrale, c’est au Canada qu’on va nous la voler. Nous voyant tourner comme 2 âmes en peine, un bateau voisin nous informe qu’il a vu le personnel de la marina détacher l’annexe et l’emmener dans une certaine direction. Les bureaux de la marina étant fermés (il est plus de 17 heures), nous parcourons tous les pontons a la recherche de l’annexe. Près de 2 heures plus tard, nos recherches demeurent infructueuses et notre angoisse monte. Nous voyons un homme, style manager, sortir des bureaux de la marina et lui expliquons nos misères. Monsieur nous prend de tres haut et nous explique que nous n’avons pas à laisser notre annexe à un ponton de marina privée. Le capitaine lui demande alors si nous devons rentrer a la nage et notre interlocuteur s’esquive (c’est un homme tres occupé dit il) et nous recommande d’aller au ponton de diesel, encore ouvert, consulter les employés pour savoir ou a été mise notre embarcation. Nous rencontrons 2 jeunes employés sympas au ponton qui nous confirment que le patron pique des crises avec les annexes et les fait régulièrement changer de place !!!! Ils nous indiquent 2 endroits ou l’annexe a pu être mise mais nous avions déjà vérifié auparavant sans résultats. Le capitaine, qui ne l’a trouve pas drôle du tout, annonce que si l’annexe n’est pas retrouvée tout de suite, il appelle la police pour faire une déclaration de vol. Ca s’agite tout de suite un peu plus dans le bureau et un des employés propose de nous emmener en barque a la recherche d’Anesthésie locale. Nous finissons par la trouver, toute seule, au bout d’un ponton privé ou une matronne en furie nous attend et nous insulte pendant 5 minutes car nous sommes amarrés a SON ponton. Nous lui exposons la situation et madame finit par se calmer. Nous récupérons Anesthésie locale mais les pelles ne sont plus la. Re panique. Finalement, nous les retrouvons quelques mètres plus loin ou la matronne en furie les avait jetées…. Nous finissons par rejoindre le bateau à la nuit tombée. Welcome to British Colombia !!!!! Etant donné que les relations avec le voisinage sont chaleureuses, nous levons l’ancre pour nous rendre a Salt Spring Island, plus précisément au village de Ganges Harbour, réputé pour son ‘Farmer’s Market » du samedi. Malgré les transports publics quasiment inexistants, nous partons une journée marcher dans l’île et grimper jusqu’au sommet du Mont Maxwell d’où nous pouvons admirer les nombreuses îles du détroit de Haro. Le retour se fait en stop, et nous sommes pris par le vétérinaire du coin qui a appris le français à Aurillac…. La prochaine étape nous emmène dans l’île de Thetis ou le soleil, plutôt rare en ce moment, nous accueille. Le paysage est joli et nous commençons à admirer le relief de la Colombie Britannique. Nous alternons farniente et préparation de notre nouvelle ‘installation’. Les CV son repris et mis a jour et les recherches commencent sur Internet pour trouver une place pour le bateau a Vancouver. Ce dernier point s’annonce difficile car toutes les marinas contactées nous annoncent 5 ans d’attente…. Nous continuons notre chemin quelques jours plus tard vers la ville de Nanaimo, située sur l’île de Vancouver, et séparée de la ville du même nom par le détroit de Georgie. Durant cette navigation, nous devons embouquer un étroit passage entre 2 îles ou nous savons le courant fort. A l’entrée du détroit appelé ‘Dodd Narrows’, nous sommes littéralement aspirés par un courant puissant nous faisant accélérer de 4 a 11 nœuds !!!. A la sortie du goulet, d’énormes marmites (tourbillons) font dévier Anesthésie de 90 degrés en le couchant par le travers. En essayant de contrôler avec la barre, nous nous retrouvons chahutés et couchés dans l’autre sens après un tour sur nous-mêmes de 180 degrés. Procédant par petits coups de barre, le capitaine arrive à redresser l’embarcation et à modifier son cap pour s’extraire des bouillons meurtriers. Ouf !! On ne fera pas ça tous les jours !!! Nous jetons l’ancre quelques miles plus loin entre la ville de Nanaimo et le parc provincial de Newcastle que nous découvrirons en arpentant ses sentiers. En mouillant la pioche, nous derapons et devons remonter l'ancre. Les pattes coincees dans le jas, un crabe, englue dans de la vase, s'offre comme diner !!! Nous avons bien du mal à quitter Nanaimo ou nous pouvons continuer nos recherches à la bibliothèque toute proche. Nous socialisons a nouveau, avec Pierre, un français de Tahiti qui revient d’une visite en Alaska et Olivier et Yee, un jeune québécois et sa compagne vietnamienne, nouvellement arrivés dans le monde de la voile. Le café, la bière et le vin coulent a flot ! Nous ‘traînons’ volontiers dans le coin d’autant plus que l’unique mouillage de la ville de Vancouver est limité à quelques jours par mois nous obligeant a intégrer rapidement une marina. Le mois d’août n’étant pas le mois le plus actif pour les affaires, nous reportons a début septembre notre arrivée dans notre future ville d’adoption.

vendredi 7 août 2009

Du 19 juillet au 7 aout 2009 – Sausalito, CA/Bellingham,WA/Friday Harbor, WA/Roche Harbor, WA – 50 miles par la mer (le reste en camion/bus)

Ile san Juan :Roche Harbour
Mont Young et son chapelet d iles
La vigilles en poste
Vue sur Vancouver island
Hotel Haro, quartier general d Anesthesie, internet ,cafe...etc
Traversee des pistes d 'aviation
Cabotage d iles en iles
Friday Harbour
Totem, un peu, beaucoup.....
Encore un lifting pour la old Lady
Ballade pour Bellingham
Causette forcee avec le voisin a maree basse
Vos gueules les mouettes...


Nous revoilà après quelques semaines bien stressantes. En effet, au lieu de nous simplifier la vie, la décision de mettre Anesthésie sur un camion nous apportera finalement plus de complications que prévues. Nous passerons notamment 2 semaines à Sausalito ou chaque jour nous apportera de nouveaux problèmes. Tout d’abord, le ‘manager’ des bouées de la baie de Sausalito qui nous interdit d’ancrer, nous oblige à prendre une bouée. Il nous assure qu’il y a assez d’eau pour Anesthésie et sa quille de 1m80. Tu parles !! A marée basse, nous sommes tanqués dans la boue à taper sur le corps mort et ne tournons pas comme les autres bateaux. Conséquences, nous touchons a marée basse effleurant chaque fois notre voisin ; devons veiller au grain sans cesse pour ne pas faire de dégâts !!! Ensuite, le chantier de Sausalito nous assure qu’il n’y a aucun problème pour démâter et sortir de l’eau et que nous pouvons venir quand nous voulons…. Bullshit ! Chaque jour, nous allons au chantier et il n’y a jamais de place pour le bateau. Nous devrons encore attendre plusieurs jours. En attendant, nous devons démonter le mat de l’éolienne qui est trop haut pour passer les ponts sur le camion. Cette opération s’avère plus compliquée que prévu et nous y passons des heures. Le transporteur, de son coté, nous annonce qu’il n’accepte que du cash et nous passons encore des journées a trouver des banques qui veulent bien nous sortir plus de cash qu’a la tirette (la réponse habituelle est ‘va voir la banque concurrente !!). Nous continuons néanmoins de préparer le bateau pour le transport (retrait et pliage des voiles – fixation de différents équipements etc.…) et nous nous apercevons qu’un hauban est cassé. Cette découverte nous fait moins regretter d’être resté car nous aurions sûrement eu d’autres problèmes ultérieurs en mer(dématage involontaire!!!). Nous rentrons finalement au chantier qui nous fait manoeuvrer le bateau au moins 5 fois dans un espace restreint, nous finissons par démâter (volontairement !) et passons encore une journée a nous énerver sur le mat car il faut enlever les barres de flèche, feux, antennes qui, après 25 ans d’existence, sont réticentes a lâcher prise… Nous emballons le grand pieu d’Anesthésie dans du papier bulle et scotchons tout cela fermement. Entre temps, le transporteur nous apprend qu’il aura 1 jour de retard…Nous avions, bien entendu, pris des billets de bus pour Bellingham non remboursables avec un tarif préférentiel (heureusement, la compagnie de bus ne nous obligera pas a repayer les tickets mais seulement une taxe supplémentaire !). Pour résumer, nous aurons a Sausalito, le même service qu’en Amérique Centrale (jamais de problème quand on s’informe – des journées a attendre – des résultats moyens ou pas de résultats). La seule différence, c’est que nous avons paye plus cher !!! Le 23 juillet, un gros camion arrive conduit par Monroe et Connie et leurs 9 chihuahuas dans la cabine (ya de la vie la dedans !). Anesthésie est levé, posé sur la plateforme et nous passons une après-midi à fixer ces 11 tonnes qui vont passer 48 heures sur la route. Monroe et Connie sont un couple dans la soixantaine bien tassée qui vivent dans leur camion et transportent des bateaux depuis plus de 40 ans à travers les Etats-Unis. Ce sont des gens simples, très sympathiques bien que difficiles à comprendre pour nos oreilles d’européens. Ils remarquent notre stress et saurons nous rassurer. Anesthésie est entre de bonnes mains ! Nous partons de notre coté prendre le bus pour 24 heures de voyage entre San Francisco et Bellingham en passant par Sacramento, CA, Portland, OR, Seattle, WA et finalement Bellingham, WA ou nous arrivons vers 21h15 sous la pluie (la première depuis le Costa Rica en décembre dernier). Le bus nous dépose a l’extérieur de la ville ou il n’y a qu’un seul hôtel a 239 USD la nuit (il ne reste plus que la suite romantique et nous ne le sommes pas vraiment en ce moment !!!!). Nous nous renseignons auprès des gens dans la rue pour trouver un hôtel moins cher et finalement un gars sympa nous conduit dans Bellingham ou nous trouvons ce que nous voulons. Le lendemain, nous nous rendons a pied jusqu’au nouveau chantier ou Anesthésie sera livré. Monroe et Connie arrive comme prévu une journée plus tard et nous recommençons les manœuvres inverses de Sausalito. Heureusement, le chantier de Bellingham est beaucoup plus sérieux. Nous y passons une semaine, profitant de ce que le bateau est levé pour rouler une nouvelle couche d’antifouling et résoudre nos problèmes (voile, hauban, VHF), ne pouvant toujours pas régler le principal a savoir l’énergie. En effet, nous devons commander la pièce défectueuse de l’éolienne (15 jours a 3 semaines de délai) et ne voulons pas rester bloqués tout ce temps a attendre sans rien faire. Cette opération est prévue lors de notre arrivée a Vancouver, lorsque nous aurons une ‘stabilité’. Notre semaine a Bellingham sera grandement facilitée par la gentillesse et l’aide de plusieurs personnes : Blane, le contremaître du chantier qui nous facilitera la vie en nous prêtant des outils et en nous donnant la clé de sa douche personnelle. Toujours courtois et sympathique, il offre même des cigarettes au capitaine ; Doug, un papy énergique, toujours plein de projets, qui nous donnera un panneau solaire et sera notre taxi pendant une semaine ; Richard et Earl qui nous invitent au bar et nous donnent beaucoup de cartes nautiques de la région. Le 4 août, nous reprenons la mer, bien décidés à profiter de cette région prometteuse pendant les 2 mois d’été qu’il nous reste. Nous sinuons le long des îles San Juan qui d’après l’avis du capitaine, sont un mélange du Golfe du Morbihan et de la cote Nord du Québec. Nous revoici rejouant avec les courants forts similaires au fleuve Saint Laurent et à la Bretagne Nord. Malgré la grisaille, le paysage est joli et nous effectuons notre premier arrêt à Friday Harbor. Etant en pleine période estivale, nous sommes confrontés à la faune américaine en vacances. Depuis 2 jours, nous sommes à Roche Harbor, dernière étape avant le Canada.