samedi 17 janvier 2009

Du 5 au 14 janvier 2009 – Antigua/Volcan Pacaya/Lago de Atitlan/ Chichicastenango /Antigua, Guatemala puis retour a Usulatan, El Salvador

explosion de couleurs
chichicastenango, l'artisanat

chichicastenango, marche aux fleurs

explosion de couleurs mortuaires

grand pere sait faire un bon cafe!!!

ya du boulot en automatisation au guatemala ; lavage et ecorcage des grains de cafe

san pedro la laguna vu de son volcan

arrivee au sommet du san pedro ou le dernier rale de pepette

traversee du lac vers san pedro la laguna
lac atitlan

les anges de l enfer
pacaya scories
barbecue party
en route pour le pacaya
antigua, sa porte d entree
ses parcs
ses places
cerro de la cruz
volcan aguas dominant la ville

Comme nous ne prévoyons pas de nous arrêter en bateau au Guatemala (un seul port ou nous sommes obligés d’aller dans une marina bien trop chère pour nous, plus des frais d’entrée et de sortie du pays exorbitants !), nous prenons l’option d’aller visiter l’ouest du Guatemala a partir du Salvador, en ‘chicken bus’, comme préalablement fait au Nicaragua et au Salvador.
Chicken bus : mode de transport privé, bon marché, constitué de bus scolaires nord américains revendus, après une première carrière, aux pays d’Amérique Centrale. Repeints de couleurs bariolées, ils entament une seconde vie sur des routes difficilement carrossables. Rafistolés de bric et de broc (soudure par ci, tôle rivetée par la), ils grincent et couinent fortement, à la limite du bris mécanique, n’arrivant pas à couvrir la musique locale du poste radio toujours à fond. En plus du conducteur jouant du klaxon, un rabatteur s’occupe de rameuter la clientèle à grands cris (Guate ! Guate ! Chichi ! Chichi !) indiquant la destination. Le bus ne partira qu’une fois archiplein même si le rabatteur annonce un départ immédiat. A chaque arrêt, même si toutes les places assises et l’allée centrale sont bondées, de nombreux vendeurs à la sauvette se faufilent au milieu de cette marée humaine pour écouler sodas, pususas, bonbons, crème médicale miracle, livres etc.… Souvent, s’ajoutent a ce capharnaüm mendiants et prédicateurs de bonne parole qui, mécontents de leur quête, nous prédisent l’enfer en sortant.
Embarqués dès 6 heures du matin à Juayua, nous arrivons à la frontière Guatémaltèque ou nous laisse le bus. Au milieu de la route, entourés d’une demi douzaine d’agents de change voulant troquer dollars contre quetzal, un officier d’immigration salvadorien vérifie nos passeports et nous invite a joindre les bureaux d’immigration guatémaltèques. Traversant ainsi, a pied, le pont délimitant les 2 pays, tous seuls avec nos bagages, nous avons l’impression bizarre d’être clandestins !!! Huit longues heures seront nécessaires a nos différents ‘chicken bus’ pour parcourir les 250 kilomètres qui nous séparent d’Antigua (ouf ! on est arrivés !).
Ancienne capitale coloniale de l’Amérique Centrale, (du Chiapas au Costa Rica) au 16eme siecle, entourée de 3 volcans majestueux, Antigua, avec ses nombreux monuments, ses rues pavées et ses boutiques ‘léchées », est une des plus belles villes visitées jusqu’alors. Nous y déambulons pendant 2 jours et découvrons du mirador « cerro de la cruz » une vue magnifique de la ville et de ses environs, escortés, une fois de plus, par la police locale. Le jour suivant, pour ne pas déroger à notre trip volcan, nous décidons d’aller admirer le Pacaya (2500 mètres) et sa lave incandescente. Apres une heure et demie de montée dans la fraîcheur, nous marchons aux abords de la dernière coulée, enveloppés par une chaleur générée par l’activité volcanique. Impressionnant !!! Au crépuscule, nous effectuons la descente en courant et glissant dans les scories. Franche rigolade !!!
Poussant plus a l’ouest, nous atteignons le ‘Lago de Atitlan » et le début des hauts plateaux du Guatemala. Une poche de magma souterraine s’est vidée de son contenu au fil des siècles, formant une grotte dont la voûte s’est écroulée. L’eau a rempli l’espace libre, créant ainsi le lac d’Atitlan. Entoures de petits villages et domines par 3 volcans, le site est enchanteur. Chaque village est habité par des ethnies mayas différentes ; hommes et femmes portent encore, en majorité, la tenue traditionnelle et parlent un dialecte spécifique. Un peu déçus par les villages construits en parpaings, ni fait, ni a faire (faut dire qu’après Antigua, nous sommes difficiles !), nous apprécions néanmoins les lieux et restons 2 jours a San Pedro la Laguna ou nous avons la chance d’assister au lavage écorçage et séchage du café.
Le despotisme du capitaine forcera une fois encore l’équipage à grimper un troisième volcan en une semaine ! Il choisira le San Pedro tout proche. Avec ses 3000 mètres d’altitude et ses 1500 mètres de dénivelé, l’amiral grogne et jure entre deux reprises de souffle (c’est vrai Nico que c’est une râleuse !!!). Heureusement, en récompense, nous avons droit, encore une fois, à un panorama magnifique.
Nous ne pouvions pas quitter le Guatemala sans assister au marché traditionnel Maya de Chichicastenango. Nous élisons domicile dans un petit hôtel face au cimetière dont les tombes bariolées nous interpellent. La tenancière de l’auberge nous explique qu’au lendemain de Toussaint, chacun repeint la tombe familiale d’une couleur différente de l’année passée. Nous passons la soirée à deviser et siroter rhum/coca et bière avec Renan, un français, Sarah et Laurent, un couple de belges qui voyagent depuis plusieurs mois sac au dos du Canada au Panama. Nous découvrons le village de ‘Chichi’ littéralement envahi par les camelots proposant essentiellement des tissus et de l’artisanat riches en couleurs, de facture Maya. Nous sommes sollicités de toutes parts, surtout par les enfants qui baissent le prix de moitie a chaque refus d’achat. Il faut dire qu’en Amérique Centrale, les enfants travaillent dur. Cireurs de chaussures, serveurs au restaurant, vendeurs ou porteurs de lourdes charges, il font beaucoup plus que seconder leurs parents !!!
Pour le retour au bateau, nous choisissons la voie expresse et nous payons un beau bus direct d’Antigua à San Salvador. Malheureusement, la liaison entre la capitale et Usulatan en ‘chicken’ est la plus pénible de tous les voyages. Crottés, poussiéreux, affamés et fatigués, nous retrouvons le confort et le silence de la Bahia de Jiquilisco. Les prochains jours sont consacrés au repos (mais oui !!!) de l’équipage et à la préparation du destrier des mers !!

mercredi 14 janvier 2009

Du 25 decembre 2008 au 4 janvier 2009 – Estero Aserradores, Nicaragua/Bahia de Jiquilisco, El Salvador – 80 miles

transport en tete
depuis l'election d'Obama, meme l'eglise a change !

Feria gastronomica a Juayua

Le capitaine a ses vapeurs au sommet du volcan Izalco

Cratere volcan Izalco
2 voileux au sommet de leur art
Fleur ou poupee ?
Pas mal l'Izalco, non ?
Pupusas sans peteux
Laguna Suchitoto et son penseur
Cascade Los Terzos
Suchitoto
Descente vers Alegria plus rapide que la montee
Lagune sulfureuse d'Alegria

Aux alentours d'Alegria
Arrivee au Barrillas Yacht Club
Terre ! Terre ! du Salvador
Noel au Nicaragua


Nous passons le jour de Noël a la belle marina Puesta del Sol au Nicaragua et sommes un peu seuls, tous les autres voileux étant retournés chez eux pour les fêtes. La marina est déserte et nous nous vengeons sur la dernière boite de foie gras a bord histoire de marquer le coup ! Le 27 décembre, nous quittons le Nicaragua en milieu de journée pour parcourir les 80 miles qui nous séparent du prochain mouillage au Salvador. La navigation commence plutôt bien (du vent, pas de mer) mais devient inconfortable pendant la nuit. Nous réduisons volontairement la voilure pour arriver de jour. A 1 heure environ de la Bahia de Jiquilisco au Salvador, nous appelons le Yacht Club qui doit nous envoyer un pilote pour nous aider a contourner la barre non balisée qui obstrue une grande partie de la baie. Notre homme arrive avec une lancha et nous le suivons pendant 9 miles environ jusqu' a une zone de corps morts ou nous nous amarrons. Sandra et Timo sont la depuis 2 semaines et nous accueillent a grands coups de corne de brume (rhum coca et bière coulent a flot). Nous sommes donc au Yacht Club Barillas, endroit paisible situe dans la mangrove, habitat de moult oiseaux, de singes et parait-il de crocodiles… Par contre, nous sommes éloignés de tout et il n’y a pas de transport public. Le yacht club met à notre disposition 2 fois par semaine un service de navette jusqu'à la ville la plus proche, Usulatan, distante de 20 kilomètres environ. Le 30 décembre, nous utilisons donc cette opportunité pour quitter le yacht club, sac au dos, histoire de visiter le Salvador. Apres quelques démarches a Usulatan, nous prenons un bus pour nous rendre dans un petit village, au pied du volcan Tecapa, surplombant la lagune d’Alegria. Nous passons la journée à admirer les points de vue que nous offre le site et montons découvrir le lac sulfureux dans le cratère du volcan. Le retour au village se fera à l’arrière d’un pick up qui nous prend en passant. En soirée, nous testons les fameuses ‘pupusas’, galettes de mais fourrées au fromage ou fromage et purée de haricots rouges. Dégoûtes des péteux pour un bon moment, nous optons uniquement pour le fromage et c’est bon !!!! Nous partons le lendemain à 5 heures du mat pour Suchitoto et devons transiter par San Salvador. La capitale est ceinturée par des kilomètres de bidonvilles. Nous changeons de bus dans un terminal délabre et arrivons a destination quelques heures après. Village fonde par les indiens pipiles, Suchitoto est devenue coloniale et capitale du Salvador après la conquête espagnole. Elle sera abandonnée comme capitale au 17eme siècle au profit de San Salvador. C’est aussi une des villes du nord qui a le plus souffert de la guerre civile terminée depuis le début des années 90. Surplombant un lac artificiel qui fournit la région en énergie, avec son architecture espagnole, elle est devenue une jolie ville prisée par les locaux friands de baignade. Nous y passons 2 jours et découvrons une particularité près du village, la Cascada Los Tercios, curiosité géologique composée de pierres hexagonales en basalte formée par une coulée de magma refroidi brusquement. Nous changeons d’année dans le seul restaurant ouvert de la ville dégustant Mojito, lomito et son assortiment de légumes (rare en Amérique Centrale), et MOUSSE AU CHOCOLAT !!!!! Le 2 janvier, nous prenons a nouveau les petites routes pour joindre le parc national Cerro Verde et le Volcan Izaco que nous projetons de grimper pour éliminer le repas de fin d’année. Des l’arrivée au parc, la vue est époustouflante sur le volcan Izalco et le volcan Santa Ana, ferme au public pour cause d’activité. Nous sommes a 2000 mètres d’altitude et sans couvertures, ni draps, la nuit est ben frette dans la chambre !!! N’étant pas autorises a escalader seuls, nous intégrons, le lendemain, un groupe de touristes québécois et torontois encadres par guides et policiers assurant la sécurité du site. Ca ne rigole pas au Salvador !!! Devinez qui arrive le premier au sommet ?? Au retour, nous avons juste le temps de prendre l’unique bus existant pour continuer notre périple et nous rendre sur la route des fleurs plus a l’ouest. Nous choisissons d’élire domicile pour 2 jours à Juayua ou chaque fin de semaine est organisée la ‘feria gastronomica’. Le village est en effervescence et les restaurateurs servent des repas dans des stands au milieu du marche. Nous goûterons ainsi quelques mets savoureux, notamment le steak au café, la brochette de fruits au chocolat et noisettes et le rhum/lait chaud/cannelle !!!! Comme le Nicaragua, le Salvador n’est pas très développe touristiquement et le contact avec les gens en est d’autant plus intéressant. Bien souvent, les locaux curieux viennent nous parler politique, religion, football (merci Zizou) etc… ouvertement et sont toujours prêts a nous renseigner. Nous continuons plus a l’ouest la route des fleurs qui nous amène jusqu'à la frontière Guatémaltèque.

FELIZ ANO 2009 A TOUS NOS LECTEURS ADORES