mardi 24 mars 2009

Du 15 au 22 mars 2009 - Manzanillo/Melaque/Barra Navidad/Tenacatita, Mexique - 40 miles

le triumvirat
Vue de notre cantine a Tenacatita
T es sur Gilles ?
T assure Gilles !!!!
La cantina, vue du mouillage
Cerveza ou Margarita ? Chiottes 5 etoiles !
Equipage au travail
Barra Navidad : la lagune
Un petit Yacht nous fait de l’œil...Salut Dennis Washington !

Gilles Boujenah !
Pescado, arroz y frijoles
Invite en plein boulot !
Depart de Manzanillo a la fraiche
Bonjour mon cul, salut ma chemise !

Après 5h de bus dans la pampa mexicaine, je rejoins la ville de Manzanillo où m’attend l’équipage d’Anesthésie Locale. À la gare routière de Manzanillo, arborant un bronzage à toute épreuve, nos deux moussaillons m’accueillent chaleureusement et nous prenons la route de la marina par les bus locaux. Notons que Catherine maitrise très bien l’espagnol et ce n’est pas un chauffeur de bus mexicain qui va l’amadouer! Anesthésie nous attends calmement au mouillage. La vue du bateau est très agréable, on se croirait en Andalousie. Après une rapide installation dans mes quartiers, nous plongeons à l’eau pour rejoindre la rive. Balade à l’hôtel Barcelo, qui nous fait face, avec passage obligé par le jacuzzi et la piscine. On ne se refuse rien. Il nous manque juste le bracelet pour profiter des drinks gratuits. Ici, les touristes boivent du Windex (ne me demandez pas ce qu’il y dedans).
1ère nuit à bord pour le gringo et départ au petit matin pour Melaque, après tartines de Nutella et confiture .On bouffe bien à bord grâce à Pépette et la vaisselle est propre grâce à Gillou. Blanc comme un cachet d’aspirine, le gringo anticipe le mal de mer grâce à une pastille caché derrière l’oreille…efficace. 6h de navigation nous amèneront à Melaque. La côte est très découpée, la mer calme et comme je suis en vacances le capitaine me la joue royale avec passage de tortue et défilé de dauphins. Rouge comme une écrevisse, le gringo débarque à Melaque le sourire jusqu’aux oreilles après une superbe traversée avec Pépette à la barre. L’ancre jetée, la soif se fait sentir et nous plongeons pour rejoindre la plage et surtout le troquet qui nous sert une bonne Bohemia (cerveza locale) avec le classique Pollo asado con frijoles. La visite du village s’impose d’elle-même. Melaque est un petit village mignon, typique, fréquenté en majorité par des snow birds. La baie de Melaque est large et nous décidons le lendemain matin de nous rendre à Barra de Navidad par la plage. Une petite marche de 4 kms, sans petite boucle. Barra de Navidad se révèle plus coquette que Melaque. Nous prenons une petite lancha qui nous amène à la lagune, où se trouve un mouillage. Un petit Yacht nous fait de l’œil. On le reverra le lendemain à Melaque. Avec un hélicoptère à bord, Atessa (c’est son nom) appartient à la 102ème fortune des États-Unis, un certain Dennis Washington.
Comme on n’a pas que ça à faire, on repart le lendemain pour Tenacatita. Encore une belle journée de navigation avec cette fois-ci, un océan envahi par les méduses. De la taille d’un poing, elles sont des milliers et me dissuadent de la baignade à la traine. Le mouillage de Tenacatita est plutôt tranquille. Une gargote nous fait face, La Vena deviendra notre cantine du midi. La plage est plutôt déserte. Il y a un hôtel et quelques habitations au dessus, pas de commerce…rien. Nous nous hasardons à plonger le lendemain matin dans l'espoir d’une pêche miraculeuse. L’eau n’est pas très claire et peu poissonneuse. Nous rencontrons tout de même quelques poissons tropicaux et de petites raies.
La raie de Tenacatita. Par un après-midi ensoleillé, Nous décidons d’escalader quelques rochers à l’extrémité de la baie pour essayer de rejoindre une autre crique. Le passage est hasardeux et nous rebroussons chemin alors que Pépette nous attend sagement sur la plage. Du rocher à l’eau, il n’y a qu’un pas et celui-ci est malchanceux puisque je marche sur une raie qui me pique au pied et me fait un trou dans les Crocs (les chaussures). Ça saigne et ça fait mal. Un employé de l’hôtel arrache quelques plantes sur la plage (qu’il appelle Raya) et nous conseille de les faire bouillir puis de tremper le pied dedans. J’adore les remèdes de sorcier. Catherine désinfecte le tout et me prépare la décoction. 2h après, tout va mieux, heureusement.
Le lendemain, Gilles et ses biscoteaux nous amènent dans la mangrove. Dépaysement garanti. Crabes, hérons mais pas de crocos. Après une dernière nuit sur Anesthésie, je dois me résigner à quitter le navire. Gilles et Catherine m’accompagnent à l’hôtel d’où je prendrais un taxi pour rejoindre Melaque et son terminal d’Autobus. Les vacances s’achèvent et je remercie l’équipage pour son accueil plus que chaleureux. Le service à bord était de niveau de cinq étoiles et l’animation, comme toujours exceptionnelle. Un séjour inoubliable. Merci Capitaine et Camitaine!

dimanche 15 mars 2009

Du 18 février au 14 mars 2009 Puerto Angel/ PuertoMarques/Acapulco/Zihuatanejo/Morelia/Isla Grande/Bahia de Maruata/Manzanillo, Mexique – 406 miles

Complexe touristique Las Hadas

Travaux de recule a Manzanillo

T’en pète sur le Caine

Les bateaux en bois, c’est aussi du boulot !!!

Bahia de Maruata, repos entre 2 réparations

Isla Grande sa sierra, sa sirène

Douceur de vivre a Zihua

Morelia et son petit air d’Europe patrimoine de l’UNESCO

Morelia sa cathédrale chauffée

Ixtapa, sa plage son village ses rouleaux et ses rochers

La baie de la croisière s amuse vue de la capilla de la paz

La Quebrada et leurs athlètes a bedaine

Acapulco, ville phare

Puerto Angel, la pêche miraculeuse

Nous passons 2 jours à Puerto Angel ou nous sommes, encore une fois, le seul voilier au mouillage. Le site est vraiment joli et chaque fin d’après midi, Anesthésie est entouré de dizaines de barques de pêcheurs qui essaient d’attraper à la ligne des petits poissons pour en appâter des plus gros !!! Le 20 février, nous laissons derrière nous cet endroit charmant pour parcourir les 208 miles qui nous séparent de la région d’Acapulco. Plus de 2 journées de navigation à essayer d’avancer, soit sans vent, soit vent dans le pif !!! (donc sur un voilier, la chose la plus importante, c’est le moteur !!!). Tout le long de cette cote mexicaine, nous croisons une multitude de tortues qui vont certainement pondre sur les proches plages du Pacifique. Etant donné que tous les bateaux croisés nous ont fortement déconseillé de jeter l’ancre dans la baie d’Acapulco, nous allons mouiller a Puerto Marques situé au sud est de la ville. Nous arrivons un dimanche après-midi et avons bien du mal à trouver une place entre les skis nautiques, les jets skis, les baigneurs et les embarcations du dimanche avec poupounes a gros seins. Heureusement, tout ce beau monde part quelques heures plus tard, nous laissant apprécier la quiétude des lieux. Puerto Marques est un petit village pauvre et sale. Sur toute la longueur de la plage s’alignent des restaurants aussi insalubres les uns que les autres. Nous nous renseignons sur les bus en circulation car demain, nous prévoyons d’aller faire un tour à Acapulco !
Ville prestigieuse fréquentée par la jet set dans les années 50, lieu de tournage de notre série télévisée préférée a tous ‘la croisière s’amuse’, Acapulco est aujourd’hui une ville plutôt surpeuplée, polluée et malheureusement connue pour son insécurité. Les hôtels de luxe y côtoient les habitations bringuebalantes et la circulation automobile est digne d’une grande ville. Nous y passons, néanmoins, une excellente journée, d’abord dans le vieux quartier du ‘zocalo’ puis en mi journée, nous marchons jusqu'à la Quebrada ou a lieu un des événements les plus prisés de la ville. En effet, sur une falaise de 35 mètres, plusieurs beaux gars musclés (et a bedaine.. me dit Gilles !) plongent dans une étroite faille ou il leur faut calculer le ressac pour ne pas s’écraser lamentablement au fond. En son temps, notre brave Johnny Weissmuller (le tarzan des années 30 pour ceux qui ne suivent pas notre rubrique – voir Rio Dulce en avril dernier !!), qui plongeait du haut du Golden Gate, refusa l’exercice réputé trop dangereux a La Quebrada !!! Nous continuons notre visite de la ville au fort de San Diego et terminons la journée à la capilla de la paz (chapelle de la paix), lieu de recueillement perché sur les collines surplombant Acapulco ou nous pouvons bénéficier d’une vue imprenable sur la ville.
Le 26 février, nouveau départ pour plus de 24 heures de navigation, toujours vent dans le pif, pour arriver dans la baie de Zihuatanejo ou depuis le Panama, nous retrouvons, pour la première fois, au moins 20 bateaux au mouillage, tous américains voire canadiens. Le village de Zihuatanejo est touristique mais pas trop. Avec ses restaurants, boutiques de souvenirs, rue pavées, il nous fait penser à Isla Mujeres. Une fois sortis de ces rues fréquentées par les gringos, nous retrouvons le Mexique avec ses marchés colorés, ses cantinas ou nous mangeons souvent, et sa lagune polluée ou le capitaine, se rendant a la rame chercher du diesel, rencontrera 2 crocodiles qui ne le dévoreront, Dieu merci, que des yeux. Une journée, nous allons jusqu'à Ixtapa, qui se trouve 8 kms plus loin et avons l’impression d’être aux Etats-Unis ! Les hôtels 5 étoiles se sont appropriés la plage ou il est bien difficile d’accéder car il y a un garde de sécurité tous les 5 mètres. Finalement, nous arrivons à nous faufiler et allons marcher sur la plage ou les rouleaux sont assez impressionnants. Retour a ‘Zihua’, endroit bien plus sympa a notre goût !!! Le lendemain, nous prenons un bus tard en soirée pour nous rendre dans la ville de Morelia, dont le centre historique a été classé patrimoine national par l’Unesco. Arrivés au petit matin et malgré notre polaire, nous sommes gelés de froid dans cet endroit situé en altitude (pire qu’a Montréal !). Heureusement, la belle cathédrale est ouverte (et chauffée !!!) et du coup, nous y faisons une longue prière matinale avant que les cafés n’ouvrent leur porte ! Avec ses vieilles pierres et ses monuments bien conservés, Morelia nous fait penser à une ville française ! Toute la journée, nous profitons de cet endroit peu fréquenté par les touristes avant de reprendre un bus ou on se gèle encore (air climatisé oblige !!!) pour enfin arriver a notre « Zihua » ou nous sommes contents de re-transpirer !!! 2 jours plus tard, nous partons pour Isla Grande, quelques 8 miles plus à l’ouest. Pendant cette courte navigation, nous renouons avec le magnifique ballet des baleines en pêche, sautant autour du bateau. Peu après notre arrivée, nous allons a terre a la nage, car le moteur de l’annexe de fonctionne plus, et le capitaine, bâti comme un Apollon, a force de ramer, a fendu une pelle en 2. Encore une journée mécanique/menuiserie en perspective !!! Avant ces activités d’éveil, pour nous donner du courage, nous sirotons notre apéro en admirant la Sierra Madre del Sur, magnifique chaîne de montagnes longeant la cote. La prochaine étape nous emmène à Playa de Maruata, encore un bel endroit peu fréquenté avec sa longue plage de sable blanc et ses rochers escarpés. Nous y passons une journée où nous ne cessons de réparer les multiples misères récentes d’Anesthésie (lumière du compas qui nous a laissée tomber en navigation, pelle a recoller, changement de goupille sur un hauban, filtre a eau un coup je fonctionne, un coup je fonctionne pas, nettoyage du filtre a gazoil…). Ah, il nous occupe, le bougre !!! Départ prévu le lendemain pour Manzanillo, 80 miles plus a l’ouest. Nous nous apercevons pendant cette navigation que, contrairement a ce que nous pensions, nous n’avons pas un réservoir d’eau de plein (250 litres) mais 0 litres d’eau potable a bord !!! (Alzheimer nous guette !!!). Heureusement, nous avons 3 bidons de 10 litres d’eau non potable que nous ferons bouillir avant de la boire !!! Nous arrivons au petit matin à Manzanillo et croyez le ou non, il fait un froid de canard. La différence de température entre le jour et la nuit est d’environ 15 degrés et on ressort les couvertures !!! Nous allons mouiller près du complexe touristique Las Hadas (les fées) et non las Radasses (autre sorte de fée pour ravir ces messieurs !). Construit tout en blanc a la marocaine, niché a flanc de collines au milieu des cocotiers et des bougainvilliers roses, le complexe est pour une fois, bien pensé et bien fini. Nous passons pas mal de temps a refaire de l’eau et du diesel en grande quantité, 2 activités assez galères sur cette cote mexicaine. Nous nous rendons compte alors que notre deuxième réservoir d’eau est finalement bien plein comme nous le pensions et que l’arrivée d’eau était bouchée par quelques saloperies !!!
Malgré des heures de mécanique et de jurons profères par le capitaine, le moteur hors bord ne démarre plus. Etant donne l’état des pelles, nous en avons commande 2 neuves à un menuisier de Manzanillo qui devrait nous les faire ‘manana por la manana’. En tout cas, on a le plein d’eau et de diesel. On a renouvelé le bar et refait la réserve de Nutella. On a même lave les draps ! Bref, nous sommes prêts à recevoir un nouveau passager/copain clandestin…