mercredi 4 février 2009

Du 15 janvier au 3 fevrier 2009 – Bahia de Jiquilisco, El Salvador/Puerto Madero, Mexique/Huatulco, Mexique – 520 miles

Bahia de Jiquilisco
le tort tue
a vos rangs...fixe
huatulco le port

huatulco le porc sur la plage

dunes entre salina cruz et huatulco

visiteur de nuit ou hotel pas cher

tapachula ou chaleur torride

bus local a Puerto Madero

en route vers le Mexique

Nous restons encore 3 jours a Bahia de Jiquilisco ou nous passons une très bonne soirée en compagnie des 2 autres bateaux au mouillage, Juluka, un bateau sud-africain, fan de Johnny Clegg, et Niki Wiki, un bateau américain, fan de Barack. Le 18 janvier, nous quittons cet endroit paisible pour continuer notre route vers le nord ouest. Pendant 3 jours, le vent sera pratiquement inexistant et nous alternons sans cesse voile et moteur. La mer est bien calme et d’un beau bleu. Nous voyons plusieurs tortues de mer, beaucoup de pélicans et d’oiseaux en général qui n’oublient jamais de nous laisser quelques souvenirs malodorants sur le pont ! Des pécheurs (guatémaltèques sûrement !) viennent nous proposer des poulpes et nous prendre en photo avec un téléphone portable !! Nous arrivons le 21 janvier à Puerto Madero, port commercial ou les autorités nous donnent instructions d’aller mouiller dans le bassin nord. Nous descendons a terre et apprenons la procédure bien compliquée pour effectuer les papiers d’entrée au Mexique : d’abord payer le capitaine du port, ensuite aller de l’autre cote de la darse payer API, une autre administration portuaire, ensuite prendre 2 taxis différents pour aller a l’aéroport voir les services d’immigration et enfin revenir voir le capitaine avec tous les papiers. Tout doit être payé en pesos mexicains que nous n’avons pas et il n’y a aucune possibilité de changer de l’argent dans le village. Que c’est pratique pour soit disant un port d’entrée! La présence ce jour d’un paquebot de croisière va nous faciliter la vie ! Nous traversons la baie avec Anesthésie locale pour aller chez API, montons la grande échelle rouillée qui nous permet d’accéder au ponton des paquebots et sommes accueillis par le gardien de sécurité, Luis, la tête d’un bon père de famille ! Seul voilier au mouillage, nous lui expliquons notre situation : impossibilité de changer de l’argent, obligation d’aller a l’aéroport etc.…. Super Luis prend alors la situation en main. Il nous emmène en 4 roues chez API, nous trouve sur la zone touristique du paquebot un bureau de change improvisé et attrape a la volée 2 agents d’immigration venus contrôler les passagers de ‘la croisière s’amuse ’. Bilan de l’opération, au lieu de passer 2 jours à courir partout, tout est règle en 1heure30. Merci Luis ! L’anecdote du jour est que le jeune agent d’immigration nous demande notre dernière profession au Canada et lorsque l’amiral lui dit ‘immigration’, il dresse les oreilles et lui avoue être très intéresse pour aller vivre au Canada ! Et voila, l’amiral pepette en train d’expliquer à l’agent la procédure à suivre pour quitter le Mexique et aller vivre au Canada ! Echange d’adresses e-mail. Scène cocasse !
Malgré la poussière, nous garderons un bon souvenir de Puerto Madero, petit village de pécheurs mais aussi de la ville de Tapachula, située a 40 minutes de la ou nous passerons 2 journées bien agréables. Nous en profitons d’autant plus que la prochaine étape ne sera pas facile, nous le savons. En effet, nous devons traverser le redouté golfe de Tehuantepec, (tu hantes Pépette !).
Avec ses 150 jours de tempête par an en moyenne, le golfe de Tehuantepec est réputé pour ses vents violents allant jusqu'à 70 nœuds et sa mer monstrueuse. Ces conditions extrêmes sont dues à la géographie des lieux ainsi qu’à la météo balayant le golfe du Mexique. En effet, situé a l’un des endroits les plus étroits d’Amérique Centrale, le Golfe de Tehuantepec est séparé du golfe du Mexique par un isthme formé de 2 chaînes de montagnes qui ont créée une vallée nord/sud, goulet ou s’engouffre le vent en s’intensifiant au passage (effet venturi bien connu des instrumentistes pour mesurer les débits des fluides…). Lorsque qu’une zone de haute pression se crée au niveau du Texas et qu’un front froid la précède dans le Golfe du Mexique, les vents tournent secteur nord en s’intensifiant, s’engouffrent dans ce ‘tunnel naturel’ et engendrent une tempête cote Pacifique jusqu’a 300 à 500 miles au large (sympa, non ?)
Le 25 janvier, après consultation quotidienne de la météo et discussions avec le capitaine du port, 3 jours de ‘beau temps’ sont annoncés dans le golfe. Nous levons l’ancre à 6h30 après la visite a bord, à 5 heures du mat, de l’armée mexicaine et du chien renifleur de drogue qui répond au doux nom de ‘killer’ !!!
Toutes les instructions nautiques sont formelles : pour traverser le golfe de Tehuantepec, il faut serrer la cote de très près pour ne pas se faire déporter au large par des vents violents et ainsi se retrouver dans l’impossibilité de revenir. La première journée, nous longeons des kilomètres de plage et le vent sera extrêmement faible. Par 2 fois, nous serons interpellés par des bateaux de l’armée mexicaine curieux de notre route. Le deuxième jour, nous contournons la première barre (car, en plus, il y a 2 zones de hauts fonds pour pimenter le tout !!!) et le vent commence a forcir. Il est de face, bien sur, tout comme le courant et Anesthésie a bien du mal a avancer (1.9 nœud !!!) dans cette mer qui se forme petit a petit. Plus nous avançons vers le goulet et plus le vent forcit, la mer nous ballotte dans tous les sens et nous arrose copieusement (qu’est ce qu’on se marre !!!). Malgré les instructions, le capitaine prend alors l’option de tirer un bord au large afin de faire porter la voile et de gagner en vitesse. Dieu merci, les vents, entre 30 et 40 nœuds, ne forciront pas plus ! Cette tactique s’avérera gagnante, nous propulsant a 6 nœuds de moyenne, et au petit jour, nous passons Salina Cruz, unique port, exclusivement commercial, existant dans la zone. En progressant vers l’ouest, les éléments se calment : moins de mer, moins de vent, puis plus de vent du tout… Nous continuons lentement notre chemin et pouvons admirer le paysage magnifique et sauvage qui défile sous nos yeux : montagnes arides, falaises escarpées, dunes, longues plages de sable blanc et pas âme qui vive. Ce n’est finalement qu’a minuit que nous jettons l’ancre dans la baie de Huatulco, bien fatigués mais soulagés d’avoir passe ce ‘gros morceau’ sans encombres. Apres une journée de bullage intensif et de baignades (on retrouve les eaux claires !!!), nous partons visiter le village minuscule (et balnéaire) de Huatulco. Nous prenons également un bus pour nous rendre à Crucecita, ville la plus proche qui se trouve a environ 5 minutes de route. Nous y passons l’après midi et revenons par le même moyen de transport, croyons nous !! Apres 20 minutes de route sans reconnaître les lieux, nous allons voir le chauffeur pour nous assurer qu’il va bien a Huatulco par la route directe. Si Si, no problema ! Encore 20 minutes de trajet et allons le revoir pour lui faire part de notre étonnement, le trajet aller ayant pris 5 minutes. Alors la, le chauffeur se réveille et nous explique qu’il va a Santa Maria de Huatulco au milieu des montagnes. Et de lui expliquer : mais nous allons a Huatulco, le port !!! AAAHHH, no es la direccion !!!! Nous voila donc en fin de journée dans un bled (mignon au demeurant) perdus au milieu de nulle part, a essayer de retrouver un bus pour rentrer au bercail avant la nuit !!!! Ah ces mexicains !!!
Enfin, il est temps de fêter dignement le demi siècle du capitaine qui a été sommairement célébré le 22 janvier dernier. La célébration de cet événement est prévue pour les jours prochains et s’annonce aussi torride que glacée !!!! En attendant, on s’entraîne tous les soirs à l’apéro !!!!

10 commentaires:

Anonyme a dit…

et bien nous aussi, nous vous attendons de pied ferme: les glaçons sont au congelo, les bouteilles de ricard pleine a rabord, les skis sont fartés... y'a plus qu'a!! Yala!!

Anonyme a dit…

Ah, je le savais bien que la profession de parajuriste en immigration s'exportait bien...J'espère que tu avais gardé des cartes d'affaires Catarina, tu es trop forte!!
Bon, comme le dit si bien MG, nous aussi on vous attend de pied ferme et l'ambiance n'est pas glacée mais torride...J'espère que vous êtes en forme car un demi siècle, ça se fête!!!
Big bisous et à ce soir...c'est drôle à dire...
Emma

Anonyme a dit…

Moi j'ai mis du lait au frais!
Vivement votre arrivee quand vous serre fort dans nos bras et que vous racontiez vos aventures de vive voix!
Bisous

Rebecca

Anonyme a dit…

Vous êtes là! Et bien en forme! Ca fait tellement plaisir de vous voir.
Alors, torride et glacé l'arrivée? Pas mal!!!...
Et le Ricard, Gillou?! Pas trop mal à la tête ce matin?

Joyeux demi siècle Capitaine! Et bienvenue!

Amélie

Anonyme a dit…

Moi je veux le commentaire de la traversee Mexique-Quebec et surtout les details de l'arrivee!!!

Bienvenue chez vous!

Rebecca

Anonyme a dit…

Vous nous manquez deja

Plein de becs

Rebecca

Anonyme a dit…

A quand le post sur la traversee mexico-montreal???

Bisous glace

rebecca

Anonyme a dit…

Oui, c'est vrai ça, qu'est-ce qu'ils fabriquent, tous les jours je guette avec impatience le récit de vos formidables rencontres pendant ce court séjour à Montréal... Vous avez tant de mal à vous remettre, cela dit, vu ce que le Gillou a ingurgité, cela ne m'étonne qu'à moitié... ;o)
Gros bisous, Emma

Anonyme a dit…

Salut a tousse KEUF KEUF!!,
Effectivement, on a du mal a s en remettre ! Fievre, toux, courbatures et cirrhose pour le capitaine. Attendons les photos pour etoffer notre laius.
Depart prevu pour demain pour Puerto Angel qui n est pas loin. Plage et sable au programme !
Gros bisous a tous !
Gilles et Catherine

Anonyme a dit…

les Ayoub Neyret ont frappe avec leurs virus!

Bon courage

Rebecca

ps: un petit rhum pour desinfecter cela!