Le 25 février, nous quittons Cayo Levisa pour Santa Lucia, 30 miles plus loin ou nous comptons nous ravitailler, aller se promener dans l’île de Cuba mais aussi se protéger de 2 jours de mauvais temps qui arrive avant de continuer plus a l’ouest. Pas un pet de vent. Tout au moteur sous une chaleur de dingue. Gilles et Cédric se baignent a la traîne (d’ ailleurs depuis Cédric a un bras plus long que l’autre). Nous arrivons en début d’après midi dans le port délabre de Santa Lucia : épaves rouillées a moitie coulées et usine d’acide sulfurique soit disant abandonnée…. Nous nous approchons du quai ou, entre autre, un militaire nous attend. Cédric et Catherine sautent sur le quai pour amarrer Anesthésie. Le militaire en kaki caca nous ordonne immédiatement de retourner sur le bateau. Il a une bonne gueule de facho a la Auberschoumfurher et ne répond pas quand on lui dit bonjour. Ou la la !!!. Il monte a bord, ordonne au capitaine de dérouler son drapeau français et de hisser le drapeau de courtoisie de Cuba. Ensuite, il nous explique que nous ne pouvons rester a Santa Lucia a cause de ‘las operaciones’. Que operaciones, demande t-on. Réponse : las operaciones. Alors non seulement, on doit quitter les lieux mais en plus, il nous explique, avec son air de celui qui rigole seulement quand il se brûle, que nous ne pouvons aller a terre ! Le capitaine explique que nous ne pouvons repartir tout de suite (trop tard. Nous arriverions à la nuit dans le prochain endroit protége). Il nous suggère (ou commande plutôt !) alors d’aller ancrer un peu plus loin, nous prend le fameux papier qui nous empêche de partir (comme dans tous les autres ports de Cuba) et nous dit que demain matin a 8 heures, il viendra nous rendre le papier avant notre départ !Alors la, c’est la douche froide pour tous les 4 !!! On comptait sur cette étape pour se protéger du mauvais temps, se ravitailler et se promener a terre. Raz le bol des uniformes kaki !!!!!!!! Un coup de déprime passe sur Anesthésie pour un 24hrs. On occupe la soirée en jouant à la belote mais le cœur n’y est pas. On se retrouve a 10 mètres de la terre sans pouvoir débarquer. Nos amis les moustiques sont assez chaleureux eux ! et en plus l’usine d’acide sulfurique se remet a cracher (‘las operaciones’ sûrement !!!). Heureusement, pour une fois, le vent est du bon cote et nous empêche de respirer cette merde. On est loin de la carte postale de Cuba !!!!Le lendemain, notre ami (certainement très ami de Castro) vient sur une barque pourrie droit comme un I pendant qu’un de ses sous sbires rame, nous rendre nos papiers. Nous lui demandons d’avoir accès a la terre pour faire au moins quelques courses car on commence a ne plus avoir de frais. Il nous donne une autorisation de 1hrs30 (autant vous dire rien du tout) et nous dit qu’a 10 heures nous devons être partis. Une personne doi rester obligatoirement au bateau. Apres un moment d hésitation collectif nous décidons de retourner sur Cayo Levisa sur notre petite île ou au moins nous avons accès a une super plage, nous sommes abrites pour le front froid et ou au moins trois personnes pourront aller a terre… En effet, il n’y a plus d’endroit ou l’on peut se ravitailler avant le Mexique et les mouillages protéges plus a l’ouest sont entoures de Mangrove et nous ne pourrons débarquer pendant presque une semaine… Autant vous dire que ce genre de situation vous fait réfléchir sur le notion de liberté et la politique communiste (Cédric sous la coup de la colère a même jure de ne plus voter Besancenau). Heureusement, la chance sur le retour nous sourit et Cédric a pêche un super barracuda ! une grosse pensée pour julien et une belle photo pour montrer a Noam a quoi ressemble un vrai poisson !!!
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